sábado, 23 de abril de 2011

Congrès de la Société québécoise d’études théâtrale

Foto: Arco Selas

Congrès de la Société québécoise d’études théâtrale

(Entrada en francés)

Le Congrès de la SQET se tiendra du 9 au 11 juin 2011 à Montréal, à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université Concordia. Il sera inauguré par une grande conférence de Dominique Lafon, professeure titulaire au Département de théâtre et au Département de français de l’Université d’Ottawa.

Suivant la revalorisation des activités scientifiques de la SQET et la dynamisation des échanges entre les chercheurs en théâtre, la SQET lance un appel à communications et à participation, en vue des quatre grands axes de réflexion qu’elle s’est fixés. Selon les axes et la volonté de leurs représentants, différents modes d’échanges seront possibles, soit : conférence traditionnelle, table ronde, classe de maître, séminaire, forum.


Toutes les propositions sont attendues d’ici le 1er mars 2011. Veuillez les faire parvenir à Sophie Bastien(sophie.bastien@rmc.ca) en précisant bien dans lequel des grands axes (définis plus bas) elles s’inscrivent et en indiquant le besoin d’appareils audio-visuels, s’il y a lieu.

1. Recherche-création en milieu universitaire

Responsables: Irène Roy (irene.roy@lit.ulaval.ca) et Robert Faguy (robert.faguy@lit.ulaval.ca)

Appel aux praticiens-chercheurs pour participer à un atelier de réflexion

La recherche-création en milieu universitaire pose de nombreux défis aux praticiens chercheurs : ils doivent fréquemment justifier l’importance de leurs recherches auprès de collègues théoriciens qui semblent mettre en doute leurs capacités scientifiques. Cette constatation soulève la question de la relation entre nos recherches et leur réception et c’est autour de cette problématique que nous invitons les praticiens chercheurs à un premier atelier de réflexion qui a comme objectif de répondre aux questions suivantes : Comment peut-on donner plus de crédibilité à nos recherches sur le plan méthodologique ? Amenuiser l’écart non fondé entre théorie et pratique ? Dynamiser davantage la diffusion des résultats de nos travaux en développant des stratégies qui permettent d’en rendre compte et de valider nos processus devant public ? En bref, comment parler de nos travaux et intéresser spectateurs et chercheurs à nos spectacles et à nos questionnements artistiques ?

Nous espérons que cet atelier de réflexion au sein de la SQET permettra de mieux définir ce que nous entendons par recherche-création en milieu universitaire à travers les nombreux enjeux qui y sont associés. Nous souhaitons également créer un réseau pour améliorer les échanges entre praticiens chercheurs afin de donner non seulement de la visibilité à nos travaux, mais aussi mieux connaître ce qui se fait  au sein de nos universités. Cet atelier sera divisé en deux parties : la première sera consacrée à la présentation de courtes communications où nous invitons les participants à présenter leurs recherches et donner un avis sur la problématique ciblée. Ces interventions ne dépasseront pas 10 minutes afin de favoriser les discussions au sein du groupe.  La deuxième partie permettra de faire le point sur les échanges de la première partie, en définissant des pistes de solutions. Nous invitons les praticiens chercheurs à faire parvenir leur proposition de communication à Sophie Bastien (sophie.bastien@rmc.ca) d’ici le 1er mars 2011.

2. Le théâtre québécois d’hier à aujourd’hui

a) Théâtre et cirque québécois sans frontières : production, circulation et réception

Responsables : Karen Fricker (karen.fricker@rhul.ac.uk) et Stéphanie Nutting (snutting@uoguelph.ca)

Le théâtre et le cirque québécois ont la cote ces temps-ci sur la scène internationale. Wajdi Mouawad est maintenant le plus joué des auteurs dramatiques de la Francophonie ; les productions de Robert Lepage séduisent les organisateurs de festivals, de Londres à Sydney et jusqu’à Taipei ; Linda Gaboriau prépare la traduction anglaise de la comédie musicale tirée des Belles-sœursde Michel Tremblay en vue d’une production torontoise ; et l’on a confié au Cirque du Soleil le soin de présenter un hommage à Michael Jackson. Mis à part ces grands noms, comment le théâtre québécois se comporte-il sur les marchés internationaux ? Y a-t-il des glissements de sens, tant poétiques que politiques, qui s’opèrent lorsque les textes et les spectacles québécois sont présentés hors du contexte québécois ? Quelles stratégies sont adoptées par les traducteurs, metteur(e)s en scène et producteurs afin d’en présenter les spécificités culturelles ? Est-ce que Mouawad, Lepage, Tremblay ou encore le Cirque du Soleil mettent en avant leurs origines culturelles dans ces pratiques et comment leur québécité est-elle perçue par les producteurs, journalistes et critiques ? Quels marchés internationaux se sont montrés les plus réceptifs aux productions québécoises et pourquoi ? Existe-il des précédents à cette présence québécoise sur les scènes étrangères ? Quels réseaux facilitent la circulation des pièces et des spectacles québécois ? Quel rôle joue, par exemple, le CEAD ? L’enseignement des textes québécois et des techniques de la scène développées au Québec est-il lié aux questions évoquées ci-haut ? Nous invitons tant les jeunes chercheurs que les chercheurs chevronnés à présenter des communications de 20 minutes, en français ou en anglais, qui pourraient prendre la forme de vidéo-conférences. Veuillez envoyer un résumé de 350 mots à Sophie Bastien (sophie.bastien@rmc.ca) d’ici le 1er mars 2011.

b) Séminaire sur le discours du théâtre québécois

Responsables : Louis Patrick Leroux (pleroux@vif.com) et Tanya Déry-Obin (tanya.deryobin@gmail.com)

Longtemps politique, du moins s’adressant aux particularités identitaires de la nation, le théâtre québécois s’est posé comme le miroir de la population. Il était alors considéré comme un lieu important de réflexions et de construction identitaire. Mais le théâtre québécois actuel, autoréflexif, semble en premier lieu s’intéresser à son succès, son épanouissement, ses propres créateurs. Les formes dramatiques multiplient les affirmations subjectives alors que les créateurs développent des discours et des esthétiques résolument personnels. Dans un contexte d’émergence de pratiques individuelles, que dit le théâtre québécois actuel ? Comment négocie-t-il sa place au sein d’un discours social et culturel d’une population et d’une conception nationale en transformation ? L’objectif de ce séminaire est de réfléchir au discours du théâtre québécois actuel en considérant ses différentes postures (son positionnement, la scène de son énonciation, ses paratopies, son ethos). Longtemps, on a porté un discours sur le théâtre québécois, mais qu’en est-il du discours qu’il porte, défend ou refoule aujourd’hui ? Le mode de séminaire sera privilégié. C'est-à-dire que six à huit participants sélectionnés devront envoyer leurs textes un mois avant le congrès afin que tous puissent lire les textes et préparer des questions. Par la suite, lors du séminaire, une brève présentation d’une dizaine de minutes par participant donnera lieu à des échanges soutenus. Les propositions de 350 mots sont attendues afin de faire une sélection des participants. Prière de les envoyer à Sophie Bastien (sophie.bastien@rmc.ca) d’ici le 1er mars 2011.

c) Archives de théâtre

Responsables : Sylvain Lavoie (sylvlavoie@gmail.com) et Roxanne Martin (roxshakespeare@hotmail.com)

Traces d’un art éphémère, les archives théâtrales sont souvent essentielles aux recherches mais demeurent somme toute peu connues, tout comme les ressources qui s’y rattachent. Nous proposons  d'aborder les archives en deux temps. Tout d'abord, par un atelier-conférence offert par Bibliothèques et Archives nationales du Québec autour de ses collections de programmes et d’affiches de spectacles, de fonds d’archives ainsi que de manuscrits d’écrivains. Nous avons également invité monsieur Wolfgang Noethlichs, bibliothécaire de l'École nationale de théâtre, afin d’inciter les praticiens à se joindre à notre réflexion sur la problématique des archives théâtrales. Dans un second temps, cet atelier-conférence sera suivi de communications et de discussions portant sur la dimension archivistique de la recherche. Si vous cet aspect de la recherche théâtrale vous intéresse, veuillez envoyer un résumé de 350 mots à Sophie Bastien (sophie.bastien@rmc.ca) d’ici le 1er mars 2011.

3. Pédagogie et enseignement

Appel à participation

Deux modèles de formation théâtrale s’opposent (ou se complètent) au Québec, soit celle spécialisée qui vise l’apprentissage d’un métier lié à la pratique théâtrale, soit celle « généraliste » que l’on retrouve dans l’enseignement au primaire, au secondaire, dans certains programmes de cégep et certaines universités, et qui repose davantage sur une ouverture sur l’art qu’est le théâtre, son apprentissage et sa pratique plutôt que sur sa maîtrise. Le théâtre servirait ici à s’ouvrir à la culture; l’art serait un moyen d’éducation tout en étant un objet d’étude. D’où l’importance que l’enseignant soit d’abord un artiste pédagogue. À partir de là, la table s’intéresse à deux principales questions : quelles sont les pratiques de l’enseignement du théâtre au Québec et comment penser la formation (la formation des formateurs) ? Ces réflexions s’appliquent à l’ensemble de l’enseignement du théâtre (et des arts) au Québec et traversent les niveaux scolaires et les deux modèles (professionnel et généraliste). Le groupe poursuivra ses travaux au cours de l’hiver, en vue d’une table ronde et d’une série de communications lors du Congrès de juin. Pour plus d’informations, veuillez communiquer avec Lucie Villeneuve (villeneuve.lucie@uqam.ca).

4. Théorie et critique

« Le théâtre et la circulation des savoirs » : trois tables seront proposées.

Que sait le théâtre ? / Louise Frappier, Université d’Ottawa (lfrappi2@uottawa.ca)

Le théâtre s’est toujours montré, à des degrés divers, perméable aux discours porteurs d’un certain « savoir ». Ces transferts discursifs entre le non-théâtral et le théâtral, bien que manifestes, soulèvent toutefois des problèmes épistémologiques. Selon quelles modalités le savoir s’inscrit-il au sein de l’œuvre théâtrale ? Comment le théâtre, en tant que pratique discursive, s’approprie-t-il et réorganise-t-il les discours politiques, philosophiques, religieux ou scientifiques circulant dans le champ social ? Dans quelle mesure le théâtre reconduit-il une certaine doxa ou produit-il un savoir inédit ? Nous nous proposons donc d’interroger ces phénomènes d’interdiscursivité et ces interférences entre imaginaire et connaissance au sein du discours théâtral.

Le théâtre et les autres arts / Marie-Christine Lesage, UQÀM (lesage.marie-christine@uqam. ca)

La question des rapports entre le théâtre et les autres arts traverse l’histoire du théâtre, selon diverses modalités qu’il serait intéressant d’interroger à la lumière du présent. Qu’est-ce qui distingue l’interaction entre les arts sur la scène contemporaine des esthétiques plurielles du passé ? Quelles sortes de nouages et de dialogues retrouvent-on entre les arts et entre les artistes provenant de pratiques différentes ? Dans quelle mesure les formes interartistiques actuelles sont-elles héritières – ou opposées – au Gesamtkunstwerk de Wagner ? L’interartistique ne doit-il pas être repensé comme une praxis, plutôt qu’une esthétique, soit à partir des processus de création à chaque fois réinventés ? Le décloisonnement des arts sur la scène contemporaine mérite d’être théorisé à partir d’un regard rétrospectif sur les formes historiques. Nous aimerions plus particulièrement discuter des rapports entre théâtre et musique, théâtre et arts plastiques, mais toute proposition interdisciplinaire sera considérée.

Théâtre et Temps / Angela Konrad, Université d’Ottawa (akonrad@uOttawa.ca)
                       
La table ronde « Théâtre et Temps » cherche à éclairer les modalités d’une esthétique théâtrale à partir de la catégorie du temps. Plus précisément, il s’agit de s’interroger comment le temps « agit » en tant que fonction poétique et pragmatique au niveau des écritures théâtrales « postdramatiques » (dans le sens strict d’une « éclosion des potentialités de la désintégration », Lehmann), ainsi qu’au niveau  de la présentation-représentation théâtrale.  Par ailleurs, l’interrogation sur le temps  comme catégorie esthétique de l’interartialité peut ouvrir des pistes de réflexions pour une analyse des processus de création du théâtre contemporain.

Les communications de 15 ou 20 minutes pourront porter sur des œuvres québécoises ou étrangères, contemporaines ou du répertoire. Nous invitons les personnes intéressées à envoyer un résumé de 350 mots à Sophie Bastien (sophie.bastien@rmc.ca) d’ici le 1er mars 2011.

5. Appel à communications destiné aux étudiants de maîtrise et de doctorat


La participation des étudiants de maîtrise et de doctorat est vivement encouragée pour chacune des quatre tables que la SQET a mises sur pied. Même les étudiants dont le champ de recherche ne s’inscrit dans aucune des tables, pourront faire valoir leur réflexion au congrès de la SQET : en effet, ceux-là sont conviés à présenter leurs travaux pendant la période du midi, alors qu’un buffet sera gracieusement servi – ce qui ne manquera pas de créer un climat convivial. Leur proposition de communication de 300 mots environ, accompagnée d’une note biographique, doit être envoyée par courriel à Sophie Bastien (sophie.bastien@rmc.ca) d’ici le 1er mars 2011. La proposition devrait indiquer, s’il y a lieu, le besoin d’appareils audio-visuels.

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